Lundì 7 Avril 2014

LES DÉCHETS DE CUISINE: UNE RESSOURCE MAJEURE POUR LA PRODUCTION D’ENERGIE

Présenté à la conférence sur la gestion des biodéchets à Kassel : l’excellent modèle italien de gestion des biodéchets est illustré à travers les performances exemplaires de la ville de Milan, fruit d’une collaboration fructueuse entre Novamont et les autorités locales

Novara, 7 avril 2014 – Le modèle italien de collecte des biodéchets - dont les sacs compostables en Mater-Bi® (le bioplastique de Novamont) sont un élément-clé – dernièrement mis en oeuvre dans la ville de Milan, représente un retour d’expérience concret qui sera présenté à la Conférence de Kassel. Le sujet est d’actualité pour les autorités locales allemandes, tenues à mettre en place une collecte séparative des biodéchets avant la fin de l’année.

Depuis 1990 le congrès “KASSELER ABFALL- und BIOENERGIEFORUM” est l’évènement allemand de référence qui réunit experts des autorités locales, de l’industrie et de la recherche autour de la thématique de la gestion des déchets. L’édition 2014 se tiendra au Palais des congrès de Kassel, du 8 au 10 avril. À cette occasion, au-delà de sa présence en tant qu’exposant, Novamont illustrera les bonnes pratiques en la matière, fruit d’une synergie entre le secteur des bioplastiques, à travers la mise
en oeuvre de systèmes vertueux de collecte séparée, et l’industrie de traitement des déchets productrice de compost et de biogaz.

L’obligation de mettre en place une collecte séparative des déchets de cuisine sur tout le territoire allemand avant la fin de l’année 2014 est accompagnée par des subventions gouvernementales attribuées aux installations de production de biogaz issu de la fraction fermentescible des déchets ménagers. L’effet immédiat de ces subventions se traduit à travers le nombre important de projets de nouvelles unités de digestion anaérobie. En fait, le captage des seuls déchets de cuisine produits par les
ménages – jusqu’à présent non triés séparément – permettrait de résoudre le problème de la faible efficacité énergétique de ces installations. Celle-ci dépend essentiellement du type de déchet or, il est reconnu que le pouvoir de fermentation des déchets verts, majoritairement utilisés pour produire du biogaz, est inférieur à celui des déchets de cuisine. À ce propos, l’affirmation de Michael Kern, consultant de Witzenhausen Institut, parle d’elle-même : selon lui, “en Allemagne il y a plus de biogaz
dans les déchets résiduels que dans les biodéchets collectés séparément”. L’Allemagne et l’Italie sont actuellement les deux états membres de l’UE qui collectent et recyclent les plus importantes quantités de biodéchets des ménages: 4,3 millions de tonnes collectés dans la “Biotonne” en Allemagne et 3,1 millions de tonnes de déchets fermentescibles en Italie. Des différences considérables existent néanmoins entre les systèmes de collecte des deux pays, ce qui conditionne directement les performances en termes de captage des déchets fermentescibles des ménages. Le système italien basé sur la collecte en porte-à-porte en utilisant des sacs compostables assure une collecte constante des déchets de cuisine, indépendamment de la saisonnalité et de la densité de la population, puisque les performances enregistrées indistinctement en ville et à la campagne se situent dans la moyenne de 70-80 kg par habitant par an. En revanche, le système allemand en capteenviron 50-60 kg par habitant par an dans les zones à moyenne densité. Compte tenu de la présence non négligeable des déchets verts, seuls 25 à 30 kg de déchets de cuisine sont collectés par habitant par
an. Dans les régions urbaines à haute densité, cette moyenne descend à 24 kg par habitant par an.

Le modèle italien de collecte des déchets de cuisine représente donc une alternative exemplaire qui peut servir de modèle à l’Europe entière. Le récent déploiement d’un tel système dans une ville à très forte densité telle que Milan, en fournit la preuve. AMSA S.p.A., l’entreprise chargée de la gestion des déchets à Milan, présentera à la conférence KASSELER ABFALL- und BIOENERGIEFORUM son retour d’expérience.
AMSA a commencé la mise en place de la collecte en porte-à-porte des déchets de cuisine à la fin de l’année 2012. Un an plus tard, les 90 kg de déchets de cuisine collectés par habitant par an et la qualité du tri supérieure à 95% mettent en avant des résultats nettement supérieurs à ceux obtenus dans d’autres métropoles européennes.
Egalement souligné dans le dernier rapport de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), l’élément-clé de ce succès est indubitablement le sac compostable qui facilite grandement la collecte et le captage de la part fermentescible, en assurant un confort, une hygiène et une efficacité optimum. Les sacs compostables en Mater-Bi®, le plastique biodégradable et compostable produit par Novamont, certifié conforme à la norme européenne EN 13432, ont largement
démontré leur efficacité en permettant d’atteindre de tels résultats.

“Il existe une forte synergie entre l’utilisation de produits compostables tels que nos bioplastiques et la production d’énergie renouvelable et de compost de qualité issu des biodéchets”, a déclaré Christian Garaffa, Responsable Marketing de la collecte sélective chez Novamont; “chacun d’entre nous produit une quantité importante de biodéchets qui, en moyenne, représentent un tiers de nos déchets. Grâce aux subventions attribuées au recyclage des ressources et à la production d’énergie renouvelable, biogaz
compris, le détournement efficace des déchets de cuisine de la poubelle résiduelle vers une collecte séparée devient plus que jamais une opportunité également pour nos amis allemands. La fraction fermentescible s’anoblit et devient une ressource permettant de produire du biogaz et du compost de qualité, refermant ainsi le cycle du carbone organique”, a conclu Garaffa.

Novamont a choisi de soutenir l’orientation décidée par la ville de Milan et par AMSA, en offrant plus de 700.000 sacs en Mater-Bi®. Ces sacs, utilisés dans le bioseau aéré fourni par AMSA au lancement de la collecte en porte-à-porte des déchets de cuisine, sont valorisés ensuite, avec les déchets qu’ils contiennent, par digestion anaérobie et compostage. La gestion de la fraction fermentescible à Milan illustre parfaitement le concept d’économie circulaire qui couvre tout le cycle productionconsommation-
recyclage. Pour chaque tonne de biodéchets compostés, on estime à 94,9 kg l’économie de CO2 réalisée. Dans le cas précis de Milan, dont le fonctionnement à plein régime est prévu pour cette année, le compostage de 130.000 tonnes des déchets de cuisine permettra d’économiser chaque année environ 12.337 tonnes de CO2.