Lundì 23 Avril 2018

DE PLUS EN PLUS DE PLASTIQUE DANS LES DÉCHETS ORGANIQUES

  • À la conférence de Kassel, en Allemagne, analyse des systèmes de collecte des déchets organiques en Allemagne, en Autriche, en Suisse et en Italie
  • Les industriels autrichiens du compostage lancent la campagne « Tout en bio - Alliance pour une Autriche sans sacs plastique ».
Novare - Kassel, 16 avril 2018 – À la lumière des politiques sur l’économie circulaire et de la priorité accordée à la valorisation de la fraction organique, la collecte séparée des biodéchets sera obligatoire dans toute l’Europe dès 2023. La contamination croissante par les plastiques non compostables, surtout dans les grands centres urbains, est en train de devenir une priorité pour de nombreux pays européens.
Il s’agit d’une question essentielle qui a été abordée lors de la conférence allemande « Kasseler Abfall - und Ressourcenforum 2018 » consacrée à la gestion des déchets et dont la trentième édition s’est tenue à Kassel du 10 au 12 avril cette année. Lors de cette conférence, nombreux débats ont eu lieu entre les représentants des associations nationales des industriels du compostage d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse et d’Italie, quatre pays européens possédant une expérience de longue durée et établie dans le secteur de la collecte des déchets organiques en Europe.

La session dédiée à « La problématique des plastiques présents dans les biodéchets et dans le compost – Comparaison dans quatre pays européens entre la situation actuelle et les solutions à venir » s’est tenue mercredi 11 avril à 14 heures au Palais des congrès de Kassel, avec la participation de Hubert Seiringer de KBVӦ – Association des entreprises de compostage autrichienne, Marco Ricci Jürgensen du CIC – Consortium italien des entreprises de compostage, Konrad Schleiss de Biomasse Suisse et Bertram Kehres de BGK – Association allemande pour la qualité des composts.
Le CIC a, non seulement présenté le système italien, mais il a également exposé les résultats, rendus publics le 9 octobre 2017 à Milan, des 45 analyses effectuées dans 27 sites de valorisation organique (15 plateformes de compostage et 12 usines de méthanisation avec compostage) dans le cadre du projet « Di che plastica 6 » (« Quel est votre plastique ? »), réalisé en collaboration avec Assobioplastiche, CONAI et COREPLA.

Les suivis effectués par le CIC ont montré que la contamination par les plastiques des déchets alimentaires collectés en Italie est inférieure à 4,9%. Il s’agit principalement de plastiques non compostables. 44 % des sacs utilisés pour la collecte des déchets de cuisine sont encore en plastique traditionnel. On rencontre des situations analogues dans d’autres pays européens, en Allemagne, en Suisse et en Autriche par exemple. En Autriche, le KBVӦ a lancé, avec le soutien du Ministère de l’environnement, de l’agriculture et du tourisme, la campagne « Tout en Bio - Alliance pour une Autriche sans sacs plastique ». L’objectif est la promulgation d’une loi interdisant la commercialisation des sacs de caisse à usage unique et des sacs pour fruits et légumes en plastique non compostable, comme cela a été fait en Italie et en France et comme cela sera fait en Espagne à partir de 2020. Le but est d’obtenir une nette amélioration de la qualité de la fraction organique. Le projet a été présenté par Hubert Seiringer, président de KBVÖ - Kompost- und Biogasverband Österreich -, l’Association nationale autrichienne pour la production de compost et de biogaz qui regroupe 486 exploitants d’usines et 56 entreprises en Autriche. Seiringer a également affirmé que l’initiative sera rendue publique dans quelques semaines à Vienne, lors d’une conférence de presse réalisée en association avec le Gouvernement autrichien.

Cette campagne a été également soutenue par Konrad Schleiss de Biomasse Suisse qui a déclaré que l’initiative autrichienne concernant les sacs compostables pour fruits et légumes pourrait être élargie aux autres pays européens et devenir ainsi une initiative européenne.
Non seulement les résultats des analyses mercéologiques effectuées en Suisse mais aussi ceux des analyses effectuées en Allemagne par Kehres, le directeur de BGK, ont mis en relief une contamination supérieure par des plastiques traditionnels des digestats obtenus par digestion anaérobie en comparaison avec les composts obtenus par biodégradation aérobie. En Suisse en 2017, 26,7% des composts analysés n’ont pas été conformes en termes de qualité alors que seulement la moitié des digestats analysés étaient conformes aux exigences légales de qualité. Toujours en 2017, en Allemagne, 18,7% des échantillons des composts et 10,8% des échantillons de digestat n’étaient pas conformes (à noter que les données ne sont pas comparables car les critères suisses sont plus exigeants). La source de cette pollution non négligeable réside dans les outils de prétraitement utilisés en méthanisation qui, étant plus intensif, a tendance à fragmenter davantage les plastiques qui entrent dans le process et qui finissent par polluer le compost. La conclusion unanime qui en résulte souligne la nécessité de limiter au maximum et dès l’amont la présence de plastiques non compostables dans le process. Ainsi, l’un des objectifs primordiaux de la collecte séparée des déchets organiques est de garantir un compost d’excellente qualité apte pour une utilisation en agriculture pour un retour au sol de qualité.

Christian Garaffa, Responsable marketing de la collecte sélective chez Novamont, a déclaré : « C’est en vertu d’une longue expérience de 25 ans dans la collecte sélective des déchets alimentaires en Italie que Novamont est partenaire et instigateur de cet événement
depuis maintenant 5 ans. Notre système, grâce aux sacs compostables en Mater-Bi®, permet une collecte efficace et de qualité de la fraction organique qui nous vaut notre place de leader dans le monde. Milan en est un exemple. L’utilisation de bioplastiques certifiés selon la norme européenne EN 13432 permet de collecter plus de 100 kg/hab./an de déchets alimentaires d’une pureté optimale. Avec ces quantités et cette qualité on obtient du biogaz et du compost de qualité tout en refermant le cycle du carbone indispensable à une véritable économie circulaire. »
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Le Groupe Novamont est leader dans le développement et la production de bioplastiques et de produits de la biochimie grâce à l'intégration de la chimie, de l’environnement et de l'agriculture. Avec un effectif de plus de 600 salariés, il a clôturé l’année 2016 avec un chiffre d'affaires d’environ 170 millions d’euro et des investissements constants dans la recherche et le développement (20% de son personnel y est dédié). Novamont détient un portefeuille d'environ 1000 brevets. Son siège se trouve à Novare, les unités de production sont implantées à Terni et les laboratoires de recherche à Novare, Terni et Piana di Monte Verna, près de Caserte. À Porto Torres, en Sardaigne, à Bottrighe, près de Rovigo, et Patrica près de Frosinone, Novamont est présente par l’intermédiaire d’entreprises partenaires. Sa présence internationale est assurée à travers ses filiales en Allemagne, en France et aux États-Unis et son bureau de représentation à Bruxelles (Belgique), ainsi qu’à travers ses distributeurs au Benelux, en Scandinavie, au Danemark, au Royaume-Uni, en Chine, au Japon, en Australie et en Nouvelle Zélande.

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